Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de me rendre à Budapest, accompagnée de mon homme et de mes deux petites sœurs. Un très joli cadeau de Noël familial dont j’étais chargée de l’organisation. Du coup, j’ai décidé d’un faire un petit article.
Comment se rendre à Budapest ?
Ryanair propose des vols low cost dont les prix sont en effet très abordables. Sur un week-end en période de vacances scolaires, les billets nous sont revenus à 80€ par personne A/R. Le gros inconvénient c’est que Beauvais, pour les Parisiens, c’est quand même pas la porte à côté, et ça, ça peut considérablement allonger le temps de voyage (1h15 quand même avec les navettes depuis la porte Maillot…). Le vol en lui-même dure un peu plus de 2h alors tant pis si l’avion est un peu spartiate.
Depuis l’aéroport, il existe plusieurs possibilités pour se rendre en centre-ville : taxi, navette « airport minibus », bus classique.
A l’aller, nous avons joué la carte de la simplicité en optant pour le taxi. Au comptoir, une hôtesse vous demande l’adresse à laquelle vous souhaitez vous rendre et vous donne un ticket avec une estimation du tarif et un numéro de taxi. Il faut compter environ 6500 forints pour la course jusqu’au centre-ville (soit 20€ avec le taux de change actuel). Le taxi, c’est bien quand on arrive et qu’on n’est pas encore familiarisé avec les transports locaux.
Au retour, comme nous avions dilapidé tout notre budget étions habitués à la ville, nous avons pris les transports en commun. Nous avions compté large question timing pour être certains de ne pas être en retard. Le bus fait la liaison entre l’aéroport et la station Kőbánya-Kispest (sur la ligne 3 du métro) en 35 minutes environ pour 320Ft (soit moins de 1,10€). Pas de tarif spécifique, si vous avez pris une carte de transport pour un ou plusieurs jours, elle est valable également dans ce bus. La correspondance est courte et bien indiquée, et les bus et métros sont assez fréquents u(n passage toutes les 10 minutes environ). Bref si j’y retourne, j’opterai de nouveau pour cette option, beaucoup plus simple que ce que j’avais imaginé.
Où dormir à Budapest ?
C’est sur AirBnB que nous avons trouvé notre bonheur : un deux pièces confortable dans Józsefváros, le VIIIème arrondissement de Budapest. L’entrée se faisait via une cour intérieure assez typique de la ville et très sympathique. Niveau tarif, je ne pense pas qu’on y gagne vraiment, par contre, on peut profiter d’un peu plus d’espace que ce qu’offre une chambre d’hôtel et d’une cuisine où réchauffer le doggy bag du restaurant de la veille. A 70€ la nuit pour 4 personnes, ça reste très bon marché.
Mais pourquoi aller à Budapest ?
Oui, vous allez me dire, la maison de campagne de tatie Germaine, ce n’est pas loin et pas cher non plus et c’est pas pour ça que vous avez envie d’aller y passer le week-end. Mais Budapest, en plus d’être une destination pas chère, c’est une ville magnifique et chargée d’histoire. J’ai aussi entendu dire que c’était un endroit génial pour faire la fête, mais mes soeurs sont encore un peu jeunes pour ça alors ce sera pour une prochaine fois. En prime, la ville est réputée pour ses thermes, et ça c’est un peu le cadeau bonus. Je veux dire, un bain chaud avec des jets d’eau, ça doit être pas mal pour se remettre d’une gueule de bois reposer après avoir marché dans toute la ville, non ?
En plus, comme le forint nous est plutôt favorable, on peut se croire dans un clip de rap et se rouler dans ses billets après les avoir étalés sur le lit.
Alors que faire à Budapest ?
La capitale hongroise se divise en deux parties, séparées par le Danube : Buda à l’ouest, ville historique, et Pest à l’est, ville moderne. Budapest possède un patrimoine historique et architectural très riche qui en font une destination touristique très attrayante.
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Se balader sur les ponts et berges du Danube
Ces rives sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO qui les décrit comme « l’un des plus beaux paysages urbains au monde », ce n’est pas pour rien que l’on surnomme la ville « la perle du Danube ». Il faut avouer que ça peut représenter une petite trotte quand même alors pour les flemmards, les pressés ou si la météo est vraiment hostile, des lignes de trams et de bus longent le fleuve et vous permettront de profiter de la vue, au sec, moyennant le prix du billet. Une mention spéciale pour le pont de la liberté que j’ai trouvé particulièrement joli.
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Voir le château de Buda, admirer la vue sur Pest et le parlement.
Le château, et son quartier, sont eux aussi classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour arriver au sommet de la colline, vous aurez le choix entre un pittoresque funiculaire et une flopée d’escaliers. Vu la foule de touristes, nous avons choisi l’option « sportive » (ça va, ça reste carrément raisonnable comme montée). Puis, en même temps, faut bien la mériter cette vue, non ? C’est vrai que c’est franchement joli là haut. Dans le château, on se trouve aujourd’hui le musée historique de Budapest et la galerie nationale hongroise que nous avions choisi de ne pas visiter.
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Passer au bastion des pêcheurs et visiter l’église Saint-Mathias
Ils se situent à deux pas du château et ce serait dommage de faire l’impasse sur cette visite. L’église est actuellement encore en cours de rénovation, mais vaut tout de même le détour. A l’intérieur, on peut admirer de nombreuses peintures ainsi que des vitraux et sculptures. Moi qui ne suis pas une grande fan des églises, j’ai beaucoup apprécié (même mes petites sœurs de 12 et 15 ans ont bien aimé, c’est dire !). A noter que l’entrée de l’église est payante (il faut bien les financer ces travaux). A l’extérieur, c’est surtout le toit qui a capté mon attention, avec ses jolies tuiles colorées. On est bien loin de l’austérité de certains lieux de culte.
Pour le bastion, nous n’avons rien eu à débourser, mais cela dépend de l’heure et de la période de l’année. Malgré son air médiéval, il a été construit à la fin du 19e siècle et n’a, en réalité, jamais tenu de rôle défensif. La vue sur Pest y est époustouflante et en fait un lieu très populaire auprès des touristes.
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Aller au marché couvert
Situé côté Pest, à proximité du pont de la liberté, le grand marché couvert n’est pas vraiment un marché traditionnel, mais plus une attraction touristique. Les prix y sont donc un petit peu gonflés, mais restent franchement intéressants. On y trouvera notamment du piment, « paprika ». Au premier étage, on trouve des stands d’artisanat ainsi que des bars qui permettent de se restaurer avec de la cuisine locale.
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Marcher dans Pest
Côté Pest, il y a pas mal à voir aussi. Nous avons choisi de nous laisser porter et nous avons croisé sur notre chemin l’imposante basilique Saint-Etienne et l’Opéra avant d’emprunter Andrássy útca (une avenue qui fait elle aussi partie du patrimoine mondial de l’UNESCO). Nous, on avait un peu mal aux pieds alors on a filé en direction des thermes mais vous pouvez aussi choisir d’aller admirer le parlement, de plus près cette fois. Quasiment face à l’édifice, sur la berge, se trouve un mémorial de la seconde guerre mondiale un peu singulier : « les chaussures au bord du Danube ».
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Se détendre aux thermes
Budapest compte plus d’une centaine de sources thermales, tant et si bien que certains considères la ville comme la capitale du thermalisme. Les thermes les plus prisés des touristes sont les bains Széchenyi et Gellért. Après une longue hésitation, nous avons choisi Széchenyi, notamment pour ses immenses bassins extérieurs et j’y consacrerais un article complet bientôt. Les bains Gellért sont quant à eux connus pour leur somptueuse architecture intérieure. Côté tarif, il faudra débourser environ 17€ pour l’entrée. Je vous conseille très (TRES) fortement d’apporter une paire de claquettes ainsi que deux serviettes : l’une pour se couvrir entre deux bains et l’autre pour effectivement se sécher avant la sortie. Les établissements thermaux proposent également des soins à des tarifs attractifs, et notamment des massages… Ça fait envie ! Je vous montre les photos dans un prochain article (edit : juste ici).
Comment se déplacer ?
Le réseau de transports en commun de la ville est très bien développé : bus, trolley bus, tram et métro vous emmènent un peu partout dans la ville. Leur côté désuet donne l’impression de voyage un peu dans le temps. Le seul soucis, c’est que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre comment ces différents réseaux étaient interconnectés. Les tickets simples coûtent 320Ft et ne sont valables que pour un trajet simple, sans correspondance. C’est pourquoi j’ai trouvé que les pass à la journée étaient beaucoup plus pratiques, d’autant plus que les 24h de validité débutent au moment où vous achetez le ticket (pour info, il y a également possibilité de différer le début du pass). Particularité de la ville, il n’y a pas de tourniquet, il vous faudra montrer patte blanche (ou plutôt votre ticket) à un ou deux agents des transports avant de pouvoir vous enfoncer dans les profondeurs du métro. Technique anti-fraude infaillible. Le principe du trolley bus m’a aussi beaucoup amusée, c’est un genre d’hybride entre bus et tram.
Pour moi, emprunter les transports en commun est vraiment un incontournable du tourisme urbain. La ligne de tram n°2, qui longe le Danube côté Pest, est considérée comme l’une des plus belles au monde, un voyage à ne pas manquer.
Ce sera tout pour ce tout premier mini-guide. N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire si vous avez des questions. Je vous souhaite une excellente fin de soirée !
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